Les
plans
Les fondations
Montage
de la base
Montage
du four
Les
finitions
Outils
et accessoires
Les recettes
Résultats
culinaires
Les fournées
Fabrication
du pain
Une matinée au
four
Allumage du
four
Cuire son pain
Petit lexique
du pain
Le pain et ses variantes
Galerie
de photos de fours à pain
*Les
fours paille/argile*
Les liens
Retour à l'accueil
Le forum
| |
Confection
de la boue de glaise
La glaise bleue que j’utilise n’est pas pure. La glaise n’est pas rare
au Québec ce qui
explique sans
doute
la raison pour laquelle on l’utilise pour la fabrication des fours à bois.
J’utilise un mélange de glaise bleue et de terre qui est déjà mixé
naturellement. J’enlève le plus possible les roches et les débris végétaux.
J’utilise une brouette pour faire le mixage ou gâchage de la glaise avec de l’eau.
La texture de la glaise doit être de type pâte à pain.
Il faut éviter de mettre trop d’eau car on n’a pas suffisamment de
consistance pour effectuer un montage qui se tient si la glaise est trop mouillée.
Une fois la pâte prête, on prend de la paille sèche que l’on mêle à la mixture mais
par poignée réduite.
Évitez de faire un mixage dans une petite bétonnière ou pire de tenter de
mixer la totalité de la paille et la glaise à la main
cela est impraticable à moins que vous désiriez vous faire de bons
biceps.
Je vous recommande alors de réaliser
un petit pâton avec de la glaise et de la paille qui devra être
assez homogène; pas trop de paille ou de glaise.
Je vous
suggère ce que j’appelle la méthode de tissage afin de renforcer la
voûte : lorsque vous appliquez les pâtons de glaise organisez-vous pour orienter votre
paille de telle manière que la première couche soit apposée à l’horizontale et la seconde
perpendiculaire à la première et ainsi de suite. Vous réalisez ainsi
une sorte d’entrecroisement qui renforce la voûte.
Les couches de glaise doivent se faire quand la glaise est assez mouillée
sinon elles n’adhèrent pas bien et risquent de se détacher au séchage.
Construction
de la chapelle du four
Une fois votre base ou sole relativement sèche vous commencerez l’érection
de la chapelle du four. Le type de four sera guidé par votre choix de forme et
la hauteur de votre porte de four. La formule pour une hauteur de voûte adéquate
est la suivante: hauteur de la voûte moins hauteur de la
gueule divisée par la hauteur de la voûte et le tout multiplié par 100.
Le résultat devrait être autour de 37 pouces ou 94 cm ( Tiré du livre Les
fours à pain au Québec par Louise Boily et Jean François Blanchette (1979) Musée national de l’Homme.)
Vous devez installer votre forme de bouche d’entrée ou votre porte en fonte
avant la pose de la glaise.
La voûte sera soutenue par une structure qui supportera le mélange de glaise
et de paille.
Les techniques de soutien sont diverses. La technique traditionnelle utilisait
de petits aunages
traités à la
vapeur permettant de donner une forme. Certain préfère le trempage dans
l’eau *l’aulne devient après un certain temps très malléable.
Le four à l’extrême droite a été fabriqué avec cette technique dite du squelette.
J’utilisais une bouilloire électrique comme vaporisateur afin d'assouplir le bois.
La
photo de droite montre aussi
un four construit sur de la latte de bois que je préférerai
mais je n’ai pas réussi à procurer ce genre de latte.
La
seconde technique est simple. Il s’agit de faire un tas de sable mouillé sur lequel
on posera la glaise.Il faut absolument séparer le sable mouillé de la de
glaise car cette dernière n’arrivera pas à sécher. Pour ce faire, utilisez
une simple
membrane
de
polythène
recouvrant le sable.
Dans ce cas
ci vous enlevez le sable une fois la glaise semi sèche.
Une fois prêt vous
mettez le feu à l’intérieur de la voûte ce qui dans le
premier cas consumera le bois du squelette .
Le squelette
de bois sera recouvert soit d’une jute ou de cartons
préférablement
cirés afin d’empêcher la glaise
de s’infiltrer entre
les espaces du
squelette de bois.
La
porte du four a été achetée à Pont Rouge
à la fonderie Laroche.
http://www.fonderielaroche.com/
*L’aulne
est un arbrisseau poussant dans les terres humides et pauvres du Québec,
son nom complet est l’aulne rugueux.
(Alnus incana ssp. rugosa)
http://www.treecanada.ca/trees/photo_info.php?photo_id=340&lang=fr
Je ne
sais pas si vous avez l’équivalent en Europe? De toute manière pour ériger
un squelette
ou armature de bois cela prend une tige flexible.
Quelques
petits trucs
-
N’oubliez pas
de mettre votre ouvrage de niveau afin d’avoir une bonne stabilité mais
aussi un bon coup d’œil.
-
Utiliser un
ventilateur domestique qui permet le séchage relativement rapide de la
glaise.
-
Si vous acheter
de la glaise en sac (ce qui coûte très cher) ne l’utiliser pas pur car
cela va entraîner la formation de fissures indésirables. Mélanger la
glaise à de la paille servant de liant et d’isolant ainsi qu’à du
sable. Je ne peux vous donner les proportions exactes.
-
D’après nos
ancêtres il est préférable de ne pas avoir de cheminée qui sort
directement de la voûte : nous suggérons une cheminée en dehors de
cette dernière. Les vieux disaient qu’un feu qui roule dans la voûte
indique qu’elle était bien fabriquée
-
Vous avez
remarqué que les mesures se font encore en pieds
malgré le fait que nous sommes depuis les années soixante-dix au
métrique au Canada. Le fait que nous soyons les voisins immédiats des
USA explique cette situation.
-
Votre base doit
être parfaitement d’équerre vos diagonales intérieures ou extérieures
doivent être identiques.
-
Laisser le jeu
d’air à l’avant et arrière
du four tel qu’il est conçu sinon le bois pourrira très vite. Faites
en sorte qu’il n’y ait pas de végétation qui pousse
trop près de l’entrée et la sortie d’air.
-
Je crois qu’il
y a un problème de parasites du bois en Europe en ce cas traiter votre
bois à l’insecticide.
Merci de votre
attention et amusez-vous bien.
Jean la Déroute
Page
précédente
Haut de la page
|